E.S.P.

PROJET PÉDAGOGIQUE


E.S.P.

ESP est un Atelier de Recherche et de Création associant  un dispositif de téléperformance à la danse contemporaine. Un projet d’Eléonore Hellio et Nadine Beaulieu avec Francisco Ruiz de Infante (enseignant vidéo), Jean-Christophe Lanquetin et François Duconseille (enseignants scénographie).

en hommage à « Hole in Space », une des premières sculptures de communication publique réalisé en 1980. Pour cet hommage, nous nous sommes réappropriés la connexion de l’installation « banc public »de Luc Courchesne.

esp copie

scen

 

Descriptif du projet

Interconnexion de 3 scènes dans un même espace à Belfort :
scène 1 -> actions-performances
scène 2 -> actions-performances et duplex avec Paris
scène 3 -> action sonore

Le dispositif scénographique donne aux spectateurs la possibilité de :
• circuler
• changer de point de vue
• superposer les plans pour recomposer une vision globale
• interconnecter des espaces (localement et à distance)

A Paris, les passants du boulevard de la madeleine reliés par duplex (visiophonie point à point haut-débit)
sont filmés en temps réel par Richard Piegza . Ils participent malgré eux en nous observant dans une
vitrine qui diffuse sur un écran les images d’une caméra fixe située face à la scène 2 à Belfort.
Les passants ainsi que les performers tentent parfois d’entrer en contact. L’image continue
transforme les passants en spect-acteur d’une action en train de se faire. Leur omni-présence
étendent l’espace visuel et relationnel des performers. Les ombres du public de Belfort apparaissent
sur les images de Paris mixant virtuellement les spec-acteur des deux espaces en temps réel.

Les performers se divisent en plusieurs groupes :
– ceux qui filment et médiatisent les processus de communication
– ceux qui réalisent des actions et interagissent ensemble via les écrans
– ceux qui circulent d’une scène à l’autre et réorganisent les espaces
par des interventions plastiques et sonores
– celui qui, à partir des sources sonores locales (souffle, bruit, voix des performers)
et des sources sonores distantes (le boulevard et ses passants) alimentées par d’autres
sons enregistrés (seuls éléments différés) mixe en temps réel et improvise selon ce qui se déroule.

Combinatoire des interactions :
– performers local à performer local (entre les différentes scènes à Belfort)
– performers local (Belfort) à public distant (Paris)
– performers local (Belfort) à public local (Belfort)
– camera-performers local (Belfort) à performers local (Belfort)
– camera-performers local (Belfort) à public local (Belfort) ou distant (Paris)
– public local (Belfort) à public distant (Paris)
– etc…


Eléonore Hellio et Nadine Beaulieu présentent

ESP -> Collectif transdisciplinaire

Action/ téléperformance intermédia

E-space xpérimental en mouvement

Performers/plasticiens -> Lou Galopa (option art, ESAD)

Kwang-Rok Ryoo (option scénographie, ESAD)

Ramona Poenaru (option art, ESAD)

Livia Marchand (option communication graphique, ESAD)

Camila Santo (option art, ESAD)

Thomas Lucas (option art, ESAD)

Agathe Hervé (option communication graphique, ESAD)

Anne Chabert (option scénographie, ESAD)

Manu Duro (option scénographie, ESAD)

Régisseur -> Un étudiants de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg (TNS)


Ce projet a pu s’élaborer grâce à la complicité de Catherine Vidal, aux interventions de François Duconseille et de Francisco Ruiz de Infante et au soutien de Jean-Pierre Greff, directeur de l’école supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. ESP a été développé dans le cadre du laboratoire « art & nouvelles technologies » de l’atelier numérique de l’école supérieure des arts décoratifs (ESAD) de Strasbourg pendant l’année 1999/2000 et révèle une dizaine de jeunes artistes/étudiants engagés dans un processus d’exploration de l’espace virtuel partagé d’une vidéotransmission haut-débit. Le dispositif audio-visuel de dialogueS à distance (temps réel) proposé est devenu un espace scénographique en émergence et le contexte d’une action/téléperformance. Le performer d’ESP recherche dans l’expérience de la téléprésence à recréer les sensations de proximité/contact en modulant sa perception, par des jeux et des dialogues synesthésiques . Par le mixage cybernétique et spatio-temporel des matières, des liaisons visuelles et sonores entre les lieux, il/elle élabore une écriture singulière sans renoncer au monde sensoriel, à l’expression du corps en mouvement (gestuelle, voix, bruit, chant, souffle) pour éprouver l’autre via son écran. En transitant dans les mondes synthétiques de la manipulation digitale, le médium réinterroge les histoires ancestrales du langage et de la communication.

Ce projet est un hommage aux deux artistes américains Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz qui présentèrent le « Satellite Arts Project » il y a 23 ans et dont les recherches se poursuivirent dans les années 80 au sein du réseau d’artistes « Electronic C.A.F.E International ».