SCÉNOGRAPHIE ET COMMISSARIAT D’EXPOSITION
La douleur à l’oeuvre
comité d’organisation : Jean-Marie Danion, Georges Di Scala, François Duconseille, Isabelle Rèbre
scénographie : François Duconseille
artistes invités : Jean-Christophe Philippi, Carine Doerflinger, Les auteurs de garde et Isabelle Rèbre
production : Réseau Cogniest, CNRS, Jardin des Sciences
Galerie d’Actualité des Sciences / Université de Strasbourg, octobre 2002
conception, commissariat et scénographie d’une exposition sur la douleur dans l’art à l’invitation du réseau cogniscience à l’occasion du colloque « de la douleur à la souffrance », Strasbourg octobre 2002
La douleur à l’oeuvre / Strasbourg 2002
Projet d’intervention artistique dans le cadre de la journée phare du réseau cogniscience
Notes préparatoires au projet
Le champ artistique traversant la question de la douleur et de son expression est très vaste. Cette réalité nécessite une réflexion discriminante d’où émergeront l’originalité et la pertinence du projet.
L’appréhension du thème de la douleur ne peut se faire sur le registre de l’objectivité. C’est une subjectivité qui s’adresse à une subjectivité, à l’individu dans son intimité la plus profonde. C’est pourquoi le dispositif préférera à une approche générale de la question un type de sensibilisation individualisé.
Il s’agira d’interroger la question des médiums mis en œuvre : articulation entre le texte (son) et l’image (peintures, photographies, vidéos…). Le son (texte) ouvre là où l’image peut refermer (mécanisme de défense, de protection). L’abondance d’images douloureuses présentes dans notre environnement quotidien provoque une accoutumance, voir une anesthésie. Le traitement de ce thème doit tenir compte du contexte psychomédiatique actuel. Il doit chercher le médium et la forme permettant de régénérer un message récurrent voir rabattu. La parole dite (enregistrée ou en direct) est peut-être plus à même à rendre compte de la complexité de la question de la douleur, plus à même aussi à toucher l’intimité du visiteur.
Au regard extérieur sera préférée la dimension d’expérience, le spectateur circulera dans un espace mis en scène. Son appréhension du thème sera dans un premier temps sensorielle, l’ouïe et la vue seront privilégiés. Il s’agira de créer un lieu apte à générer des résonances intimes.
Journée Phare Cognitique
COGNIEST
DE LA DOULEUR A LA SOUFFRANCE
Les approches de la douleur sont au carrefour des sciences biologiques et médicales, des sciences cognitives et des sciences humaines et sociales. La douleur peut être physique, et les neurosciences ont récemment permis des avancées considérables dans la connaissance de son substrat biologique. La douleur peut être psychique. Lorsqu’elle affecte la conscience morale, elle constitue le centre même de la dépression et de la mélancolie ; elle est alors l’apanage de la psychiatrie. Le terme de souffrance apparaît davantage approprié pour souligner la dimension proprement humaine et culturelle de la douleur. L’analyse des productions philosophiques, artistiques et culturelles relatives à la souffrance est ici la voie privilégiée pour restitue la dimension d’indicible que comporte la souffrance. Cependant, aucun discours ne peut à lui seul rendre compte de façon exhaustive de l’expérience subjective du sujet souffrant, tant il est vrai que la douleur et la souffrance engagent ce sujet dans sa globalité.
Le concept initial de Journée Phare a été élargi ; le programme comporte :
- une journée de conférences grand public rassemblant des intervenants spécialistes de neurobiologie, de psychiatrie, de philosophie et de théologie (samedi 12 octobre, Amphithéâtre Fresnel, Institut de Physique)
- une émission de radio (I. Rebre) de la série « Surpris par la nuit » (France Culture) autour de l’expérience de la douleur, vue par le personnel infirmier (Programmation en septembre ?)
- une exposition : « La souffrance à l’œuvre », création de F. Duconseille (du 11 au 25 octobre, vernissage le 11 octobre à 18h, Galerie Scientifique de l’ULP)